Le projet présenté le 25 mai en Conseil des ministres fait courir aux entreprises et aux salariés trois types de risques :
1°) Une mise en œuvre lourde et complexe, extrêmement difficile à gérer dès 2011 pour les PME et les ETI, et contradictoire avec l’ambition de simplification de la vie des entreprises affichée par le gouvernement.
2°) Un dispositif coûteux, notamment pour les entreprises de main-d’œuvre, et qui pourrait mettre en péril celles qui sont déficitaires et néanmoins soumises à l’obligation.
3°) Une architecture qui crée des salariés à deux vitesses.
Trois dimensions essentielles sont, pour l’instant en tout cas, négligées :
1°) la recommandation formulée à maintes reprises par le Medef depuis 2009 de réformer l’intéressement et la participation.
2°) le déroulement de la négociation interprofessionnelle actuelle qui a pour objectif d’établir un nouveau Tableau de Bord de la Valeur Ajoutée utilisable au moment de la NAO (Négociation annuelle obligatoire).
3°) la PME Attitude qui consiste à ne pas nuire à toutes les entreprises qui aujourd’hui en France ont le plus fort potentiel de création d’emplois.
« Nous espérons que l’on rendra la parole aux partenaires sociaux et qu’à tout le moins le seuil de 50 salariés soit relevé à 500 et que pour toutes ces PME et ETI, la prime soit facultative et le dispositif non pérenne ! C’est un enjeu majeur pour l’avenir du capitalisme familial dans notre pays » a déclaré Laurence Parisot, présidente du Medef.